CSE EXTRAORDINAIRE DU 14 AVRIL 2022

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Publié le 14 Avr 2022
Informations sur le CSE EXTRAORDINAIRE du 14 Avril 2022.

Ce jeudi 14 avril vos élus ont été convoqués en CSE extraordinaire pour une information-consultation sur le Projet de cession de l’immobilier du Technocentre et de son exploitation en mode Campus.

Ce projet s’inscrit dans le contexte du nouveau mode de travail hybride de l’établissement de Guyancourt (combinant télétravail et travail collaboratif sur site) qui nécessite moins de surfaces immobilières suite à l’accord relatif aux nouveaux modes de travail du 10 juin 2021.
Le nombre de collaborateurs présents sur site ayant fortement diminué et le nombre de prestataires se déplaçant sur site ayant parallèlement été réduit, les surfaces du site sont désormais surcapacitaires et, par conséquent, non exploitées pleinement.
Malgré le retour à un free cash flow positif fin 2021, l’entreprise a la volonté de poursuivre la réduction de ses coûts fixes, notamment ses coûts d’immobilier tertiaire pour exploiter en mode CAMPUS le Technocentre. Aujourd’hui la Direction, nous présenté un projet construit faisant suite à la réunion d’information du CSE du 25 février 2021.

Les objectifs poursuivis du présent projet sont :
1/ De céder les parts de la Société Civile Immobilière (SCI), détentrice du foncier du Technocentre, à des investisseurs, pour ne pas immobiliser des fonds mais
qui donneraient à bail (long terme 18 ans ferme avec un engagement du bailleur de renouveler pour 9 ans soit 27 ans) les surfaces du site. Ces investisseurs ne pourront cependant pas céder leurs parts a des concurrents de Renault (ex. Stellantis). Notons que l’identification des investisseurs a été réalisée après un process rigoureux de sélection, la cession des parts de la SCI Plateau de Guyancourt pourrait être réalisée pour la fin 2022 au plus tard.
2/ D’adapter les m² occupés du Technocentre à notre nouveau besoin (-100 000 m2 a termes soit 1/4 des ) dans le cadre du travail hybride.
3/ De développer un éco-système sur le site en mode Campus, en y accueillant notamment des sociétés dont les activités seraient complémentaires en matière de recherche et développement automobiles et de services à la mobilité.

Relativement a la libération des surfaces, le calendrier prévisionnel de Renault serait le suivant :
– Gradient au 30/06/2023,
– Avancée (tertiaire hors Design) au 31/12/2023,
– Astéria et Pluton au 31/12/2024. Ces derniers étaient initialement voués a disparaitre mais il appartiendra au Bailleur d’en décider à termes.
Le Bailleur sera naturellement gestionnaire des éléments type la Centrale, le PLE (Haute Tension), les Réfectoires, la base vie…

L’avantage du projet pour Renault est de générer du free cash flow, ce qui est nécessaire pour réaliser les lourds investissements qu’impose la transformation de l’automobile qui demeure le cœur de métiers mais aussi de conserver une occupation pérenne des 3/4 des surfaces du Technocentre grâce à un bail à très long terme (18 ans renouvelable pour 9 ans) lequel sera très contraignant notamment pour la gestion du site notamment pour la sécurité. Pour les investisseurs évidemment, le projet leur permet de s’assurer d’un revenu régulier sur le long terme, de garantir un capital (actif immobilier) et bien sur « de capter » la valeur du site avec l’arrivée de la gare M18 (~2030).

Pour les parkings, aujourd’hui il y 10 661 places mais à terme (2029) il n’y aura plus que 10 253 places et ce avec le futur parking P5 en Silo (prévu pour mars 2023 et qui est/sera construit (par Gagnepark), ce faisant et bien évidemment moins de places seront dédiées aux salariés Renault et vraisemblablement au prorata des surfaces louées (3/4 ?). Avec la construction de la nouvelle Gare M18, à l’initiative des Pouvoirs Publics, rappelons que Renault est contraint de céder 25 Ha au sud-ouest du TCR incluant le QuickDrop, le Modem, les parkings Trou Berger et Orme d’Enfer. Pour les bornes de recharge VE qui resteront dans le périmètre de Renault, elles seront toujours gérées par Renault, mais pour les autres ce sera par le Bailleur ; la direction nous a dit qu’il n’était pas prévu d’en augmenter le nombre (à ce jour) mais qu’il prenait en compte notre question sachant l’évolution du parc automobile et la Directrice de l’Etablissement nous a confirmé qu’un groupe de travail y travaillait dans le cadre du projet Mobilize.

La DISG restera gestionnaire des « surfaces privatives Renault » au travers de ses contrats (accueils, courrier, la prestation de sécurité …), mais pour les surfaces non privatives Renault, cela sera de la responsabilité du bailleur, citons notamment la restauration, la reprise du contrat de la Centrale, la maintenance des voiries, la rocade, et les déchets pour lesquels le bailleur installera une deuxième déchetterie.
Bien sur une réflexion sera engagée avec le bailleur pour la définition des surfaces privatives Renault et celles mutualisées pour tous les occupants du TCR, les amphis seront accessibles pour tous les occupants du TCR mais au porata des surfaces soit 3/4 du temps pour Renault.

Notons que la médiathèque du CSE restera une surface privative Renault, le CSE rocade restera exclusif Renault SAS et ne seront pas ouverts au tiers, mais le Secrétaire du CSE pourra signer une convention avec les autres entreprises pour « mutualiser nos moyens ».

Plein de nouveaux tourniquets vont donc s’installer dans la Ruche et l’Avancée prochainement pour sécuriser les accès Renault, comme c’est déjà le cas du LABO qui est déjà mutualisé.

Déclaration CFE-CGC concernant l’Information et la Consultation du CSE sur le projet de cession de l’immobilier du Technocentre et de son exploitation en mode Campus.

Ce projet s’inscrit dans le contexte de la mise en place du nouveau mode de travail hybride sur l’établissement de Guyancourt, rendu possible à la suite de l’accord relatif aux nouveaux modes de travail du 10 juin 2021, et combinant d’une part le télétravail et d’autre part le travail collaboratif sur site.

La CFE-CGC a bien conscience que le nombre de collaborateurs présents sur site a fortement diminué et que le nombre de prestataires se déplaçant sur site s’est aussi fortement réduit ; et, comprend de fait, que les surfaces du site soient désormais surcapacitaires et, par conséquent, non exploitées pleinement.

La CFE-CFC comprend également que l’entreprise souhaite poursuivre la réduction de ses coûts fixes, notamment ses coûts d’immobilier tertiaire afin de réaliser la transformation du groupe Renault, et ceux malgré le retour à des résultats positifs fin 2021.

Cependant le projet Campus comprend la vente de l’intégralité du technocentre à des investisseurs. Ce point est pour Renault une occasion de générer du Free Cash Flow, mais cela se fera, en vendant « ses biens de famille » pour les relouer au travers d’un bail à très long terme. Paradoxalement c’était la position inverse de C. Ghosn, qui avait justement par le passé racheté le TCR. Une fois le Technocentre vendu, qu’adviendra t’il la prochaine fois que l’entreprise sera en difficulté ?

Le projet CAMPUS prévoit également de rationaliser les surfaces de travail et ainsi pouvoir « ouvrir les portes » à d’autres entreprises complémentaires de la nôtre, sur des thématiques de mobilité et d’automobile au sens large.

Lors de la présentation du projet en CSSCT le lundi 11 avril dernier, les discussions se sont surtout focalisées sur les aspects « sécurité » (comme l’accès au site, …), et « QVT ». Les élus ont souligné la forte diminution des places de parking qui seront dédiées au personnel Renault, lequel volume sera alloué au prorata des surfaces louées.

Cependant la CFE-CGC a des craintes concernant l’aspect social de l’opération. En effet cette présentation ne comprend aucunes informations précises quant aux impacts sociaux du projet et aucunes informations quant au devenir des effectifs actuellement préposés à la maintenance et au fonctionnement du site.

Par conséquent, en l’absence d’informations sur les impacts sociaux que pourrait avoir le projet, les élus CFE-CGC voteront contre ce projet.

Après lecture de cette déclaration, l’ensemble des élus de la CFE-CGC ont voté contre ce projet.

CFE-CGC Renault Group